L’enfant du Niger (Lauréat Utopia)
Le jour vient de se lever,
Il fait déjà trop chaud,
Harouna l’enfant berger,
Surveille son troupeau,
Il faut aller bien loin,
Pour trouver un peu d’eau,
Ses bêtes ont le pas lent,
Et la peau sur les os.
Va-t’en de ce désert, va-t’en, va-t’en,
Va vivre près de l’eau, va-t’en, va-t’en,
Sauve-toi du Niger, va-t’en, va t’en,
Va faire pousser le mil et le sorgho,
Harouna ne veut pas,
Toute sa vie est là.
Le soleil s’est caché,
Mais il ne pleuvra pas,
Tant pis pour le niélé,
Et le mil manquera,
Le regard d’Harouna,
En dit long sur ses peurs,
Mais son large sourire,
Efface tout cela.
Va-t’en de ce désert, va-t’en, va-t’en,
Va vivre près de l’eau, va-t’en, va-t’en,
Sauve-toi du Niger, va-t’en, va t’en,
Va faire pousser le mil et le sorgho,
Harouna ne veut pas,
Toute sa vie est là
Au nord du Nigéria,
Maradi et Tahoua,
Enfant au ventre rond,
Que pouvons-nous pour toi ?
Les mères n’ont plus de lait,
Plus de grain à piler,
Les appels résonnent,
Mais le monde n’entend pas.
Va-t’en de ce désert, va-t’en, va-t’en,..
Va-t’en de ce désert,
Je veux rester ici
Va vivre près de l’eau,
Je veux rester ici,
Sauve-toi du Niger,
Je veux rester ici,
Va faire pousser le mil et le sorgho,
Harouna ne veut pas,
Toute sa vie est là
Kolar